1958 - 1971
La maturité de l'artiste : les triangles
Le début des triangles
Vers le milieu des années 50, on perçoit les signes avant-coureurs qui vont caractériser les œuvres à venir : des triangles surgissent dans la peinture; ils vont bientôt régner en maîtres.
Cette période, qui va durer une douzaine d'années, correspond au plein épanouissement de la maturité de l'artiste, à un temps de sérénité, de certitude, de totale maîtrise de son art. Les triangles, formes régulières parfaites, jouent plusieurs fonctions dans ses tableaux, dont celui d'étayage dans l'architecture des compositions. Mais il y a aussi de grands triangles qui évoluent librement dans l'espace libre du tableau en lui donnant une dynamique. Le peintre abordera avec une égale réussite tous les sujets
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("Les Ciseaux", 1961)
Visages et cathédrales
Il fera cependant de superbes séries sur trois thèmes de prédilection :
- les cathédrales (" La Cathédrale verte", 1963),
- les arbres-à-fleurs ("Arbre à Fleurs jaunes", 1967)
- et les visages ("Visage bleu", 1969).
C'est une peinture silencieuse et méditative : "je tiens à peindre ces cathédrales...c'est l'édifice de la méditation, de l'équilibre et du respect".
La lutte de la nature
Dans les "arbres-à-fleurs" et les paysages ("La Loire", 1965), il développera plus nettement un thème qui lui deviendra familier : la lutte de la nature contre le monde technologique destructeur de vie.
Chaque tableau est traité dans un camaïeu subtil (bleu, vert, jaune, violet, etc.) éclaboussé de lumière.